Qu'est ce qu'un refuge ?
Un refuge est un lieu où on peut se mettre à l'abris. Un endroit où l'on se sent en sécurité. On peut aussi utiliser le mot "havre" qui désigne à la base un port maritime bien abrité. Ici, on peut parler de "havre de paix".
Quand on pense au refuge, on pense à quelque chose de douillet, un petit espace sans fioriture, où l'on se sent bien. Un lieu qui nous apporte l'essentiel.
On pense à un refuge de haute montagne, à une cabane pour enfant, à un abris bus, à une tente, à un jardin secret, etc...
Contraintes / Consignes :
Sujet n°1
Dans le prolongement de la séquence : Jardins d'artistes
Vous imaginerez un refuge qui prendra place au cœur de votre jardin. Une architecture pensée en toute simplicité, qui offre un espace restreint où l'on se sent bien et en sécurité.
Attention, ce refuge doit s'inscrire dans le paysage, c'est votre architecture qui doit s'adapter à son environnement, et non l'inverse.
Sujet n°2*
Consigne n°1 : Vous choisirez un endroit dans le collège qui vous semble particulièrement inhospitalier, donc un lieu peu accueillant où il y beaucoup de passages, ou bien un lieu où il fait froid, un endroit où vous ne vous sentez pas confortable...
Prenez le en photo sous plusieurs angles.
Consigne n°2 : Vous imaginerez un petit refuge pour ce lieu (in situ). Un abri, un cocon, une chrysalide à l'échelle du corps. Ce refuge permettrait d'abriter, de protéger, d'isoler une personne : un havre de paix.
Vous réaliserez une maquette de ce refuge.
Consigne n°3 : Enfin, à l'aide d'un logiciel de montage numérique, vous intègrerez votre maquette de refuge dans le lieu que vous aviez choisi au collège. En respectant les échelles.
(* Sujet construit d'après la séquence de Fabien Sanner)
Sujet n°3
Vous imaginerez et réaliserez la maquette d'une architecture répondant à l'incitation :
" Architecture de poche "
Comment savoir si ma production est une architecture ? Ma production doit créer un espace dans lequel mon corps est protégé. Un corps doit donc pouvoir être contenu à l'intérieur.
Mais attention, cette architecture doit pouvoir être contenue dans un sac à dos. Une architecture pliable (une tente) ? Gonflable ? Démontable ? Soyez astucieux !
Attention à ne pas confondre architecture et vêtement...
Références aux champs artistiques et culturels :
La Tente
La tente est un abri temporaire et démontable, constitué d'une armature rigide couverte de toile ou de matériaux synthétiques. Elle est l'un des premiers modes d'habitation construits par l'homme. Un habitat mobile pour répondre aux besoins de se déplacer des populations nomades.
Aujourd'hui, on connait tous la célèbre tente 2 secondes de Quechua. Une tente qui nous fait la promesse de se monter (se déplier) toute seule en 2 secondes. Si vous avez déjà utilisé cette tente, alors vous savez que son repliage demande un peu plus de savoir faire...
Refuges de haute montagne
A la base, le refuge est pensé comme un espace restreint et au confort minimum. Il est un lieu de passage, on y reste une nuit et on repart. Il est construit à des altitudes élevées, son invention est née avec la naissance de l'alpinisme à la fin du XVIIIème siècle. C'est donc dans les Alpes et à l'initiative des alpinistes que ces lieux sont créés dans un premier lieu. L'endroit est choisi avec précaution pour limiter au maximum l'exposition du refuge aux risques naturels.
Quelques exemples ci-dessous :
La mode des Tiny House
Aujourd'hui la Tiny House, "Minuscule maison" en français, est très à la mode. L'engouement pour ces toutes petites maisons nous vient des Etats-Unis. Et pourtant, c'est l'architecte Le Corbusier qui initie le concept en 1952, en construisant une minuscule maison pour sa femme, dans le sud de la France : Le Cabanon.
La Tiny House est cousine du Camping puisqu'elle est mobile. L'intérieur est minutieusement étudié pour que l'espace soit exploité le mieux possible et que l'ensemble reste parfaitement fonctionnel. Un sacré casse-tête !
Les architectures Gonflables d'Hans-Walter Müller
L'architecte et ingénieur allemand conçoit des structures gonflables qui permettent de créer des espaces pérennes ou éphémères. L'expression vivre dans une bulle prend tout son sens. Espace de vie, espace d'exposition, salle de spectacle, etc. Hans Walter Müller habite lui-même dans une maison gonflable depuis 1971.
“ L’homme est éphémère. Sa vie est éphémère, ce qu’il fait doit-il durer ? L’architecture est le lien de sa vie, L’architecture doit mourir avec son utilisateur… On pourrait dire : « bon marché ». On pourrait dire : « abriter ». On pourrait dire : « facile à installer » On pense au provisoire : juste pour servir… bêtement. Pour l’industrie… Pour le stockage. Pour les municipalités (les salles des fêtes). En couverture de piscines. En couverture de tennis. La même forme. On la connaît maintenant cette forme, ce demi-boudin. Elles sont extraordinaires ces constructions magiques, ces « gonflables », une architecture portée par l’air. ”
Architecture/vêtement du couple Orta
La tente est une forme récurrente des œuvres du couple d'artistes Lucy et Jorge Orta. Leurs recherches vont les amener à en explorer diverses systèmes, et ce jusqu'à créer la rencontre entre le vêtement et l'architecture. Toujours pour répondre aux besoins liés à l'environnement et aux changements climatiques, ils vont imaginer les Body Architecture.
Les Treehuts de Kawamata
Tadashi Kawamata est un artiste japonais né en 1953. Il réalise des œuvres in situ éphémères dans le monde entier. Ses "nids" sont des assemblages de planches de bois brut qui semblent agencées de manière bricolée. Les planches sont fixées les unes aux autres. Les œuvres sont réalisées directement sur le site. Ses œuvres/refuges/nids sont inaccessibles au public et toujours visibles depuis le sol. Pour les observer, il faut donc lever les yeux.
Les nids de Nils Udo
Le nid est un motif récurent des œuvres de Nils Udo : " Après mon premier grand nid de 1978, dans les Landes de Lunebourg, d’autres ont suivi en très grand nombre, de toutes tailles et dans toutes sortes de matériaux : nid de bambous au Japon, d’osier en Angleterre, un nid d’hiver en neige en Bavière, un “habitat” à côté du Grand palais à Paris mais également de vrais nids d’oiseaux dans lesquels j’ai déposé des œufs modelés en glace et jusqu’au Morioka Spider réalisé sur la façade d’un grand musée au Japon en 2002."
