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J'ai mis toute ma joie dans mon œuvre

Photo du rédacteur: Amandine LippiAmandine Lippi

Dernière mise à jour : il y a 5 jours



Définition de la joie :

Nom féminin. La joie est une émotion agréable et profonde, qui peut être liée à une cause particulière. Elle peut se traduire par une explosion de bonheur, une immense joie ; ou tout simplement par une sensation de bien-être plus subtile.


Le champ lexical de la joie :

Gaité, sourire, rire, allégresse, fierté, soulagement, surprise, se réjouir, amitié, bien-être, bonheur, plaisir, paix, jubiler, célébration, gratitude, radieux.se, débordante, éphémère, communicative, amour, émerveillement, bienveillance, etc.


Et vous, qu'est ce qui fait votre joie ?

Qu'est ce qui vous rend heureux.ses ?



 

Contraintes / Consignes :


Vous réaliserez une production plastique dans laquelle vous mettrez toute votre joie.

Travail individuel. Technique libre avec possibilité d'hybridation.

Attention : Vous prendrez en compte les conditions de réception de votre production par le spectateur. Vous penserez à sa présentation finale dès la phase de conception.


Vocabulaire :

  • Allégorie : Symbole qui permet de donner une image à un concept, une idée, une abstraction et ainsi en permettre une meilleure compréhension. Ici on travaille à la recherche d'une allégorie de la joie.


 

Quelques références aux champs artistique et culturel :


Et si la joie avait une couleur...



On pense à des couleurs vives et plus spécifiquement au jaune. Le jaune est la couleur du soleil et des étoiles. Le jaune est la lumière, la joie, l'énergie, la chaleur et la puissance.

Vénéré en Chine et longtemps réservé à l’Empereur, le jaune garde une place importante en Asie où il symbolise la richesse, le pouvoir ou la sagesse. Chez les Grecs et les Romains il est aussi très apprécié et joue un rôle social et religieux important. Dans les fresques grecques et romaines, où les ocres utilisés sont magnifiques, le jaune s’estompe (malheureusement dans tous les sens du terme).

Au Moyen-Âge, on utilisait le doré pour représenter la richesse, la noblesse et la foi. Mais le jaune renvoyait aussi à l'avarice, à la fausseté, à la trahison, à la paresse et à l'envie.

Les peintres Hollandais du XVIème et XVIIème siècle recherchaient un jaune vif et stable à la lumière, le "jaune de Naples" devint alors à la mode.

Puis, tout change au milieu du XIXème siècle quand les artistes découvrent l’importance de la lumière dans la perception des couleurs. L'invention du tube de peinture incite les artistes à sortir des ateliers pour peindre à la lumière naturelle. Puis l'électricité fait son apparition et la lumière jaune continue d'envahir les ateliers jusqu'à tard dans la nuit.

Retrouvez ici l'article sur Gustave Klimt 

Pour en savoir plus sur la couleur, je vous renvoie à l'article sur le sujet : La Couleur.


 

Les couleurs du couple Delaunay

" La couleur me donne la joie " Sonia Delaunay (1885 - 1979)

Sonia Delaunay, une pionnière de l'abstraction, a travaillé sur tous les supports. Elle a œuvré avec son mari Robert Delaunay (1885-1914). Ils créent ensemble un nouveau mouvement artistique le Simultanéisme. Ils s'interrogent ensemble quant à la perception des couleurs. Le fait de percevoir simultanément les couleurs créé du mouvement et de la perspective, et ce, sans plus représenter d'objets, ni même utiliser le dessin. La peinture et la couleur pure se suffisent à elles-mêmes.


(Ci-dessous, à gauche, Automne, une lithographie de 1965, Sonia Delaunay. Et à droite, Rythme, Joie de vivre, une huile sur toile de 1930, Robert Delaunay.)


 

La joie comme sujet de l'œuvre


Quand Elliott Erwitt capturait la joie au quotidien

Né Elio Romano Ervitz (1928-2023), ce photographe franco-américain a su capturer les scènes de joie du quotidien de tout un chacun. Des photographies en noir et blanc qui nous font entrer dans l'intimité de ses sujets. Son travail apparait à la fois comme le témoin du bonheur et comme source de joie en lui même : On ne peut rester insensible au regard plein d'humour qu'il portait aux chiens...



 

La Danse de Keith Haring

Keith Haring (1958-1990), artiste peintre, dessinateur, sculpteur est une des figures les plus emblématiques du mouvement street art. La volonté même de ce courant artistique est de faire sortir l'art des musées, de venir à la rencontre du spectateur sur son lieu de vie quotidien, la rue, le métro... Les œuvres de Keith Haring suscitent la curiosité du passant. Il a commencé à la craie blanche sur les panneaux publicitaires noirs du métro New-Yorkais. Puis il s'est tourné vers l'usage de couleurs vives d'où se détachent des formes aux lignes énergiques et cernées de noir.


 

Le sourire dans l'art


Le sourire est une expression du visage qui engage les muscles au coin de la bouche et autour des yeux. Le mot sourire est apparût au Moyen-Âge, il est issu de latin sub-ridere (prendre une expression rieuse ou ironique). Dans la langue française, on a également utilisé le mot sousrire, littéralement " sous-rire ", considéré comme une expression juste en dessous du rire.

Le sourire a un rôle important dans nos rapports sociaux. Il a donc aussi une place importante dans l'art.






Le sourire le plus célèbre de l'Histoire de l'Art

Le sourire de La Joconde (ou Portrait de Mona Lisa), peint par Léonard de Vinci entre 1503 et 1506, reste une grande énigme. La technique du sfumato (contours flous, comme de la fumée) et la légère dissymétrie des lèvres confèrent à ce sourire un caractère presque vivant, comme si l'expression était prête à s'évanouir à tout instant.






 



Le sourire malicieux du Marin inconnu

Mona Lisa n'est pas la première à avoir été représentée souriante. 50 ans avant elle, entre 1465 et 1476, l'artiste Antonello de Messine réalisait le Portrait d'un marin inconnu. Un tout petit tableau qui ne mesure que 31 cm de haut sur 24,5 cm de large. Il s'agirait d'un des plus anciens exemples connus de portrait d'un sujet souriant.





 

Ca grouille de sourires chez Takashi Murakami !

Cet artiste japonais né en 1962 réalise des œuvres aux couleurs criardes qui s'inspirent de l'imagerie manga et kawaii. Il utilise un motif simple, une fleur qui sourit, qu'il multiplie et accumule à l'infini.



 

Quand l'art suscite le rire chez le spectateur


Une œuvre d'art peut susciter une certaine joie chez le spectateur. Elle peut se traduire par du bien-être, un sentiment de sécurité, d'apaisement, ou même carrément une envie de rire. Ces sentiments sont propres à chacun, nous n'avons pas les mêmes sensibilités, les mêmes besoins, les mêmes références culturelles.

Mais certaines œuvres sont imaginées et réalisées dans le but même de faire rire, là où d'autres parviennent à tirer un sourire sur nos visages sans que ça ne soit le but premier de l'artiste.

Quand on nous parle d'humour dans l'art, on pense immédiatement à l'art vivant, et plus particulièrement aux humoristes qui écrivent leurs spectacles avec l'objectif précis de faire rire le spectateur. Alors, l'humour devient même un art à part entière.


 

Les bustes très expressifs de Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783)

La série de sculptures Les Têtes de caractère de Messerschmidt, composée initialement de 69 bustes, nous semble tout à fait moderne. Et pourtant, ils ont été réalisés au XVIIIème siècle ! Les visages sont déformés par des grimaces, des sourires exacerbés... La peau se plisse, les rides d'expression sont démesurées : à la rencontre de ces curieux visages, on ne peut que sourire.



 

L'absuridité des Arts Incohérents

L'absurdité est fièrement portée comme étendard par le mouvement des Arts Incohérents. Conduit par Jules Lévy à la fin du XIXème siècle, ce groupe d'artistes va organiser de fausses expositions, avec de faux artistes et de faux jurys pour se moquer de l'art contemporain en le parodiant.



 

L'humour de Marcel Duchamp (1887-1968)

Dans la même lignée que les Arts Incohérentes, Marcel Duchamp, artiste français appartenant au mouvement Dada, va carrément revendiquer l'humour comme forme même d'art. Un humour qui va servir à lutter contre l'académisme. Il introduit l'objet du quotidien dans ses œuvres. C'est l'objet banal du quotidien qui fait œuvre : le ready-made.


(Ci-dessous à gauche, Fontaine, 1917 et à droite, Roue de bicyclette, 1913.

Pour plus d'informations sur ces deux œuvres, rendez-vous sur cette page : Le plus précieux du monde)


 

L'humour ludique de Ben

Digne héritier de Marcel Duchamp, Ben Vautier dit Ben (1935-2024) du mouvement artistique Fluxus, cherche avant tout à faire rire par ses œuvres. Avec Ben, l'art est un jeu et tout est art. D'ailleurs, tout est signé par l'artiste à l'occasion de performances immortalisées en photos et vidéos.



 

Pour terminer, rions jaune


Ben affectionnait la banane, il a utilisé ce fruit dans plusieurs de ses œuvres et il n'est pas le seul !


Une paire de chaussures fruitées, drôles et surprenantes par Théo Mercier.


 


La banane scotchée de Maurizio Cattelan

En 2019, cette banane scotchée au mur s'est vendue sous le statut d'œuvre d'art pour la modique somme de 120 000 dollars ! Et vous n'êtes pas au bout de vos surprises : quelques jours après avoir été accrochée au mur, cette banane a été mangée ! Quand l'absurdité du marché de l'art est poussée à son paroxysme.

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À propos

Amandine LIPPI

Enseignante d'arts plastiques au collège les Allinges

Saint-Quentin-Fallavier (38)

 

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