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Photo du rédacteurAmandine Lippi

Un Autoportrait Vaniteux


Consignes / contraintes

Séance n°1


Travail individuel.

A partir de l'article sur les Vanités à retrouver ici, tu réaliseras ton "autoportrait en vanité".

Pour se faire, tu t'interrogeras au préalable quant à la fuite du temps ; à notre vanité à vouloir tout maîtriser et quant au caractère essentiel ou non des choses. Finalement, qu'est-ce qui prime ? Qu'est-ce qui reste ?

Par quels moyens la présentation d’un ensemble d'objets peut-elle devenir le témoin d’une personnalité, d’une époque et d'une culture ?

La question principale qui devra amorcer ton travail étant : Qu'est-ce qui est essentiel pour moi ? Et pourquoi ?


Ta production sera photographique. Pour réaliser ta photo, tu devras mettre en scène les objets préalablement choisis dans un espace lui-même étudié.

Il va donc te falloir te constituer une collection d'objets témoins de ton existence. Tu peux prendre plusieurs clichés te permettant d'explorer un maximum de variantes de compositions possibles.

Attention : Ta mise en scène devra mettre en valeur un élément de ta composition plus que les autres.



Pour rappel : Les signes de reconnaissance de richesse et d'importance ont aujourd'hui changés, mais la vanité est resté la même : n'oublions pas que nos derniers smartphones ou nos dernières baskets à la mode d'aujourd'hui sont les tulipes du début du XVIIème (voir la référence anecdotique ici) ... La vanité risque toujours autant de nous détourner de ce qui est essentiel dans la vie.


 

Consignes / contraintes

Séance n°2


A partir de votre photographie, vous réaliserez un dessin OU une installation de votre autoportrait en vanité.

Attention :

- Si vous optez pour le dessin, celui-ci devra occuper l'espace d'un format raisin.

- Si vous optez pour l'installation, le ready made sera interdit. Chaque objet devra donc être réalisé.

 

Vocabulaire :


- Allégorie : Dans le domaine des arts visuels, une allégorie est la représentation d'une idée abstraite par une figure humaine, un animale, un hybride ou un objet.

- Symbole : Signe figuratif, être animé ou chose représentant un concept, qui en est l'image, l'attribut, l'emblème.

Autre vocabulaire déjà abordé : Nature morte - Vanité - Autoportrait - Ready made - Installation.


Références aux champs artistique et culturel :



Vanité aux portraits (ou au portrait), Autoportrait avec symboles de Vanité, ou encore Vanité, nature morte avec portrait d'un jeune peintre, David Bailly, peinture à l'huile sur bois, 1651. L'oeuvre mêle les genres du portrait et de la nature morte. Elle est conservée au Stedelijk Museum de Leyde, aux Pays-Bas.







All Is Vanity, Charles Allan Gilbert, memento mori dessiné en 1892 et publié dans le magazine Life en 1902.






Le Crâne humain dans l'art contemporain :



Gants tête, Annette Messager, 1999. Crâne composé de gants noirs et de crayons de couleur sur un mur. 178 x 133 cm. Ici, l'artiste fait davantage référence aux terreurs de l'enfance.





La Cabeza de Niki de Saint Phalle, sculpture monumentale réalisée en 2000. Elle représente un crâne gigantesque dans lequel on peut entrer et où les enfants peuvent jouer. Fabriquée en mousse de polyuréthane et résine sur une armature en acier. Le crâne est recouvert d'éclats de miroirs, de vitrail, de cailloux divers, de coquilles d'ormeaux et de verre en millefiori. La sculpture mesure 3,66m de hauteur, sur 4,27m de profondeur et 3,66 m de largeur.




Les spécialistes du dérangeant et de l'horreur : Jake et Dinos Chapman. Digne d'un film d'horreur, le crâne des deux frères Chapman tire la langue alors qu'il ne reste que l'os nu qui grouille d'asticots. Sur le dessus, des mouches et une araignée noire. Horrifiquement extravagant !




(Ci-dessous, à gauche) Black Kites, de Gabriel Orozco , 1997. Des formes géométriques sont tracées à la mine de plomb sur un crâne humain, elles semblent modifier la perception de celui-ci. L'oeuvre est exposée au Philadelphia Museum of Art.


(Ci-dessous, au centre) For the Love of God, Damien Hirst, 2007. Le Crâne fait de platine est entièrement recouvert de 8601 diamants. Seules les dents sont humaines. La production de l’œuvre a coûté 14 millions de livres à l’artiste.


(Ci-dessous, à droite) Les têtes de mort recouvertes d'élytres de scarabées de Jan Fabre. L'une d'elles tient un pinceau dans la bouche : L’artiste interroge la peinture comme vanité de l’expression humaine.


Mass, Ron Mueck, 2016. Le spectateur se sent minuscule face à cette installation qui se compose de 100 crânes géants, de forme humaine, dispersés et empilés dans l'espace d'exposition. Chaque crâne est créé à partir de fibre de verre et de résine, et mesure près d’un mètre de hauteur.


La vanité et la nature morte dans la photographie :

Quand la vanité devient le témoin d'une culture, d'une identité... d'une existence.


Dans le genre de la nature morte, dans sa mise en scène, il y a aussi l'idée de la collection.


Les vanités et natures mortes misent en scènes par les artistes Henri Peyre, Catherine Auguste et Florian Besset depuis 2014. Soyez attentifs, dans ces séries de photos Vanitases et Natures mortes de repas, vous retrouverez les codes et symboles du genre utilisés à la période baroque...


Les vanités modernes mises en scènes et photographiées par Renan Pollès.


La série photographique des Natures mortes de Valérie Belin, 2014. Hantée par l’esprit du collectionneur, l'artiste réalise natures mortes contemporaines, par le choix des objets qui les composent, mais conserve elle aussi les codes et symboles de représentation de la nature morte et de la vanité.


Et enfin, pour terminer cet article, dans l'idée de la collection témoin d'une existence et d'une culture, découvrez deux séries de photos :


Le duo d'artistes Bruno Mouron et Pascal Roustain fouillent dans les poubelles, en récupèrent le contenu, les tries par genre et les composent et les photographies. Ils les appellent les Autopsies. D'abord ce sont les poubelles de stars : Kate Moss, Jack Nicholson, Mick Jagger, etc... Qui jette quoi ? Qui gaspille quoi ?


Et enfin, la très interessante série de photos de Peter Menzel. Grand voyageur, il est l'auteur du livre Hungry Planet : What the World Eats. Il y présente une série de photos de familles devant leurs rations de nourriture pour une semaine. Les différences culturelles et économiques sont très visibles entre les différentes parties du monde.



Et encore d'autres natures mortes et vanités à retrouver ici pour inspirer :

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